• Le bien parler

    On ne peut édicter aucune loi pour imposer en français une terminologie plutôt qu'une autre, en vertu de l'article XI des Droits de l'Homme. Les amoureux du Français, le "bon", bien que démocrates, sont consternés devant, disent-ils, la "déréliction" de notre langue et se demandent comment endiguer le flots d'expressions étrangères. A tous les sens du terme selon eux. Inutile de leur rappeler qu'une langue ne se maintient en vie qu'en évoluant. Tout est peut-être une question de mesure ? A partir de quand une langue devient-elle ancienne (pour ne pas dire morte) ?

    Un exemple. Comment parler du samedi et dimanche autrement qu'en employant l'expression "week-end" ? Qui a trouvé sa place dans la langue quotidienne. Pour moi, je tente des choses du genre : samedimanche, ou, moins heureux, "fin de semaine".

    Le dimanche. Jour des beaux habits, de la messe ou du temple, du saint-honoré et des visites chez nos tantes ;  ce jour spécial, ne se compte ni avec les précédents ni avec les suivants. Dans mon enfance, on disait semaine anglaise pour parler de ce nouveau repos, le samedi. Exit la chanson :

    "L'sam'di soir, après l'turbin, l'ouvrier parisien ...".

    Maintenant, le dimanche est devenu moins ... dimanche. Il fait équipe avec le samedi, s'habille décontracté. Week-end, donc, il faut en passer par là. Mais rien ne m'empêche d'écrire "ouicaine" dans mon privé.

    Quant à nos correspondances actuelles, à nous les mails, mel, courriels, mêls ou mêlles, pour inviter à un week-end.

    Il y a le choix. Enfin, quoi, tout de même !

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