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Saint-Trojan
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Par Tettix le 2 Mars 2017 à 10:13
On ne peut édicter aucune loi pour imposer en français une terminologie plutôt qu'une autre, en vertu de l'article XI des Droits de l'Homme. Les amoureux du Français, le "bon", bien que démocrates, sont consternés devant, disent-ils, la "déréliction" de notre langue et se demandent comment endiguer le flots d'expressions étrangères. A tous les sens du terme selon eux. Inutile de leur rappeler qu'une langue ne se maintient en vie qu'en évoluant. Tout est peut-être une question de mesure ? A partir de quand une langue devient-elle ancienne (pour ne pas dire morte) ?
Un exemple. Comment parler du samedi et dimanche autrement qu'en employant l'expression "week-end" ? Qui a trouvé sa place dans la langue quotidienne. Pour moi, je tente des choses du genre : samedimanche, ou, moins heureux, "fin de semaine".
Le dimanche. Jour des beaux habits, de la messe ou du temple, du saint-honoré et des visites chez nos tantes ; ce jour spécial, ne se compte ni avec les précédents ni avec les suivants. Dans mon enfance, on disait semaine anglaise pour parler de ce nouveau repos, le samedi. Exit la chanson :
"L'sam'di soir, après l'turbin, l'ouvrier parisien ...".
Maintenant, le dimanche est devenu moins ... dimanche. Il fait équipe avec le samedi, s'habille décontracté. Week-end, donc, il faut en passer par là. Mais rien ne m'empêche d'écrire "ouicaine" dans mon privé.
Quant à nos correspondances actuelles, à nous les mails, mel, courriels, mêls ou mêlles, pour inviter à un week-end.
Il y a le choix. Enfin, quoi, tout de même !
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Par Tettix le 16 Avril 2016 à 20:37
A Marseille, le M.U.C.E.M
Une longue histoire de voyages, d'exils, de découvertes
Et alors, le mistral a nettoyé le ciel, à vif, poli le béton
Grand soleil et grand vent sur la terrasse
De là-bas, la Bonne Mère veille aussi là
Du fort Saint-Jean à la rive du musée, des adolescents se défiaient
au moment de plonger
En partance pour ... l'Algérie ? la Corse ?
on "varappe" sur les toits du musée ?
C'est à dire le temps de flâner, de visiter la somptueuse librairie ...
Du saphir, on vous dit, comme en Grèce, comme ...
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Par Tettix le 18 Novembre 2015 à 19:24
AUX THERMES
"Passez cette dam' à la machin'
Faites bouillir
Pour voir si les couleurs d'origin'
Peuv' rev'nir"
(librement adapté d'Alain Souchon, chanteur, compositeur)
La dame est enrobée de cataplasmes très chauds, plongée dans les baignoires, la piscine, douchée de dos, de face, de profil, à forte pression et en immersion, le tout à l'eau thermale, très chaude, également. Elle est curiste, parmi les curistes, venus se mettre dans des mains expertes.
Vêtu d'un peignoir blanc en éponge, coiffé d'une charlotte _ que les hommes portent sur le sommet du crâne ou comme une casquette _ chacun va par les couloirs, les escaliers, rejoindre les cabines de soins. On attend son tour sur des banquettes, des chaises alignées. Beaucoup de plantes en pots mais l'humidité n'y fait rien, elles sont artificielles. Des taches de couleurs vont et viennent dans une atmosphère légèrement brumeuse : ce sont les blouses et les tuniques du personnel ; rouge pour les douches, mauve pour les baignoires, bleu ou vert pour la piscine ; mais le lendemain, ce sera du violet aux bains et du corail aux douches ...
Ce monde aquatique n'est ni gai, ni triste, ni bruyant ni silencieux tout à fait. Partout, des rumeurs, de puissants souffles assourdis, des averses drues, de l'eau qui se déverse, s'écoule, bouillonne, ruisselle.
De l'eau, de l'eau, de l'eau.
La dame y est comme en apesanteur. Lasse et légère, comme essorée à la sortie.
"Passez cette dam' à la machin'
Sans fair' bouillir
Car les couleurs d'origine
N' peuv' pas rev'nir"
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Par Tettix le 9 Novembre 2015 à 19:35
Dans le massif forestier de Mervent, en Vendée, un jour d'automne.
La Vendée et la Mère baignent des vallées sinueuses.
Le promeneur est avisé qu'il s'agit d'un "arbre remarquable",
le Chêne à l'hermite (avec un h) ; il a 200 ans.
Le soir tombe, ce reste de jour s'embrume doucement.
une croix hosannière
Sous le clocher il y a l'horloge. Heureux village qui entend sonner les heures.
Au bord d'un reste de rempart, on domine les vallées.
Il ne reste presque plus rien du château.
On dit que c'était aussi un fief de Mélusine.
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