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Il n'a pas dit son dernier mot, l'hiver, revenu jusque dans notre ouest, à l'orée de mars.
et, non, ce n'était pas le grand nord, seulement la marée basse à Oléron.
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Notre-Dame du Port, Clermont-Ferrand
sur le chemin vers Lyon pour la Fête des Lumières
Belle profession de foi
Un froid soleil sur la pierre blonde
Une broderie de pierres
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Le Québec, au Canada, la Province, belle, l'Amérique française.
Les vignes de l'Île d'Orléans
A Val Jalbert
Montmorency, chutes
Le Parc La Fontaine
et ses souliers
Le soleil se couche sur la rivière Péribonka
Une petite maison dans la prairie ?
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Cortèges
Notre mairie-école donnait sur le chemin du cimetière. Le portail d'entrée était en bois, à claire-voie. De là on pouvait voir passer les cortèges d'enterrements.
D'abord arrivait le corbillard. C'était une sorte de carrosse tiré par un cheval. Il était drapé de tissu noir avec des franges d'argent. De chaque côté marchaient quatre personnes qui tenaient des cordons, d'argent également. Le prêtre et des enfants de choeur précédaient le corbillard. Soutanes noires et dentelles blanches. C'était beau. Après venait le cortège. Les femmes étaient tout de noir vêtues, leur visage était caché par des voiles noirs. Tout le monde portait des vêtements sombres et les hommes tenaient leur chapeau à la main.
Tous marchaient très lentement. Pendant ce temps, une cloche sonnait, très lentement aussi.
Nous aimions beaucoup ce spectacle, on avait bien le temps de tout voir : les gens qui pleuraient, ceux qui se parlaient à voix basse vers la fin du cortège.
Nos parents n'aimaient pas trop que nous les regardions mais on ne nous surveillait pas toujours.
Il y avait une autre sorte de spectacle : les noces.
Les mariés et leur cortège arrivaient à la mairie, dans notre cour, sous le tilleul.
Depuis le matin, une vieille voisine avait tendu un ruban blanc entre deux chaises décorées de bouquets où elle avait disposé une paire de ciseaux, une corbeille. La mariée coupait le ruban et les invités du cortège mettaient de la monnaie dans la corbeille. La suite n'était pas intéressante. Tout le monde sortait en désordre de la mairie. Le cortège de la noce se reformait plus loin pour aller à l'église. Mais là nous ne pouvions rien voir.
Sur la route qui allait de l'église au cimetière, devant notre école, je me souviens qu'il ne passait presque jamais de voitures en ce temps-là. Les enterrements et les noces, quand il y en avait, étaient de bonnes distractions.
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